Le "master", c'est-à-dire l'original à dupliquer CD, CD audio, ou CDROM ou DVD
Il y a souvent confusion dans l'emploi de la désignation de "master". En termes de duplication, ce mot est utilisé pour désigner le disque original physique contenant les données numériques (sons, images, fichiers informatiques, etc.) déjà traitées, égalisées, mastérisées et validées telles qu'elles doivent reproduites dans les copies à réaliser.
Ce master peut consister en un disque vierge gravé correctement, soit en un disque pressé réalisé précédemment, en bon état et validé une nouvelle fois par le client (par précaution) avant sa mise à disposition du duplicateur pour reproduction par pressage ou gravage. Dans certains cas, le master peut aussi consister, si le duplicateur et le client se sont mis préalablement d'accord par convention écrite pour en courir le risque, en un fichier image ISO transmis par Internet. Le master peut aussi être une bande "exabyte" pour les CD, et doit être une DLT pour le pressage de DVD 9.
En aucun cas, le client ne peut transmettre les fichiers graphiques pour l'impression du visuel du CD/DVD et d'éventuels imprimés en les incluant dans le master. Le duplicateur refusera de créer un nouveau master expurgé de ces fichiers graphiques :
1/ il refuse de toutes façons de modifier le master remis
2/ il ne peut prendre la responsabilité de détruire d'éventuels liens pointant vers les fichiers détruits
Le duplicateur n'est, en aucun cas, responsable du contenu du master. Si l'original transmis pour duplication n'est pas reconnu par un lecteur, si le contenu présente des imperfections telles que par exemple :
• enregistrements musicaux de niveaux sonores différents, craquements, sifflements, stops, réverbérations et altérations intempestives, etc.
• altérations et arrêts de l'image, décalages du son par rapport à l'image, problèmes de couleurs, problèmes de zonage, formats de fichiers non reconnus par les programmes de lecture courants, etc.
• liens brisés ou inexistants ou impropres dans des présentations interactives, fichiers d'initialisation manquants ou défectueux
• problèmes d'incompatibilité de l'encodage du film avec le type de support choisi
c'est l'affaire du client que de résoudre les problèmes présents avec l'aide des prestataires qui ont contribué à l'élaboration du master et donc engagé leur responsabilité quant au résultat de leur travail.
Un duplicateur consciencieux se contentera de faire un contrôle grossier du fonctionnement des masters qu'il reçoit, et signalera au client des défauts évidents en lui demandant s'il doit poursuivre son travail malgré la présence de ces défauts. Il se trouve dans la même situation qu'un imprimeur qui constate des fautes d'orthographe dans les textes transmis pour impression :
il peut les signaler en demandant l'envoi de nouveaux fichiers corrigés, mais il ne peut être tenu pour responsable si les textes sont imprimés avec les fautes.
En aucun cas le duplicateur n'a ni le droit, ni le devoir de modifier un master qui lui a été confié pour reproduction.
Et vous, en tant que client, êtes en droit d'exiger que le master que vous avez fait réaliser à vos frais soit impeccable à la livraison par les prestataires qui vous l'ont fourni. Et des arguments du genre : "Mais c'est une broutille pour le duplicateur que de corriger l'erreur!" ne doivent pas vous laisser impressionner. Chacun doit faire son boulot correctement et, en cas d'erreur ou de malfaçon, réparer et livrer un produit impeccable.
Consignes à respecter pour la gravure d'un master destiné à être reproduit
Une fois en possession d'un master original bon, livré par vos prestataires et validé en votre présence de A jusqu'à Z, et qui doit rester chez vous comme preuve et comme étalon pour en tirer des copies, il faut en remettre au moins 1 copie, de préférence 2 au duplicateur. Ce travail peut être aussi fait (après validation de l'original) par le dernier prestataire avant la phase de duplication.
Les points suivants doivent être respectés lors de la gravure des copies du master :
•Qualité du support vierge
Surtout prenez un support de qualité irréprochable, de marque connue et réputée pour l'excellence de sa qualité, même si il vaut à l'achat 2 à 3 fois plus cher qu'un produit bon marché, même garanti "Grade A" acheté sur Internet sur un site marchand étranger. Il s'agit de votre œuvre, et elle vaut bien que vous investissiez un peu plus pour être sûr de la qualité de votre master.
Le support doit être de type enregistrable une fois (et non réinscriptible comme le sont par ex. les CD-RW, les DVD-RW et les DVD+RW).
•Réglages initiaux du programme de gravure
Il est vraisemblable que vous gravez assez souvent des supports vierges. Il est possible que vous graviez très souvent en "multisession" ou en "track at once" ou encore en "session ouverte" (suivant le terme proposé par votre programme de gravure habituel). Si vous insérez votre original dans le graveur et lancez la gravure sans autre forme de procès, il est à peu près sûr que la gravure va être effectuée en multisession… et vous aurez gâché un disque vierge de bonne qualité.
En effet, le master doit impérativement être gravé en "monosession", ou encore en "disc at once", ou encore en "session fermée".
Cette règle ne souffre aucune exception dans le cas de duplication par pressage, car l'installation de glass mastering rejettera le master dès le départ de l'opération s'il est gravé en multisession.
Vitesse de gravure
Il se peut que les spécifications annoncées sur votre disque vierge soient alléchantes :
- 52X pour un CD-R
- 16X pour un DVD±R
Surtout bridez la vitesse de gravure de votre master à 4X pour un CD-R et à 2X pour un DVD±R, même si cela se traduira pour vous par un temps plus long pour réaliser la copie du master. Ainsi vous améliorerez vos chances d'obtenir une copie de votre master exempte de défauts rédhibitoires pour la duplication.
En effet, plus la vitesse de gravure est élevée, et plus le risque augmente que la gravure de milliers de "bits" par seconde sur quelques mm² soit imparfaite dans certains secteurs, les "1" et les "0" étant confondus à la lecture et provoquant des erreurs d'interprétation des informations. À partir d'un certain nombre de secteurs défectueux contigus, il n'est plus possible de corriger l'erreur au glass mastering et le master est rejeté par l'installation.
Ces erreurs sont présentes sur la plupart des CD-R et DVD±R gravés à vitesse maximales, mais ne gênent pas trop l'écoute de la musique ou la vision d'un film, car le logiciel de correction d'erreurs associé à votre lecteur va chercher ailleurs sur le disque les informations redondantes et "bouche les trous". Mais de tels disques sont impropres à la duplication. C'est aussi pour cela que plus haut nous vous avons recommandé de remettre 2 copies de votre master au duplicateur, celui-ci ayant alors immédiatement une copie de rechange pour le glass mastering en cas d'échec de la première, ce qui évite d'ajouter au temps de fabrication celui qui deviendra nécessaire à l'approvisionnement d'un nouveau master.
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