CDR 12 cm non reinscriptibles

CD-R Ø 12 CM & Ø 8 cm

 

Les CD-R sont des CD pressés qui, à la différence des CD préenregistrés, n'ont pas reçu d'une matrice ("stamper") directement les données sous forme de plats et de cuvettes, mais seulement un sillon en forme de spirale, le "pregroove" destiné à guider les têtes de gravure et de lecture pour situer les pistes à graver et/ou à lire. Ensuite ils ont reçu une couche photosensible appelée "dye" avant la métallisation et le vernissage. Après fabrication, le duplicateur reçoit du fournisseur les disques soit "blanks" ou "silver/silver", soit revêtus éventuellement d'une impression directement sur le vernis, soit revêtus d'une couche blanche servant à recevoir une impression soit thermique, soit jet d'encre.

Lors de la phase appelée "gravure" (certains disent "gravage") le rayon laser réglé en longueur d'onde "gravure" opère une inversion de la polarité des zones qu'il touche. Les zones touchées correspondent à une cuvette sur CD standard, et donc au chiffre "zéro" et les zones laissées indemnes correspondent à un plat, et donc au chiffre "1". Dans les cas des CD-R, l'inversion de polarité est définitive, si bien que les disques ne sont pas réinscriptibles. À l'origine, leur désignation exacte était "WORM" (Write Once Read Many").

 club CD 8 cm bords arrondis

La couleur du dye a évolué au cours des années et selon le choix des fabricants pour de la cyanine, la phtalocyanine ou l'Azo. Les CD-R anciens avaient un dye bleu ou vert, et la tendance est aujourd'hui orientée vers le dye couleur argent (silver).

 

La face imprimable des CD-R se présente de cas en cas sous les aspects suivants :

  • sérigraphiée 2 couleurs, avec la marque du fabricant et éventuellement des lignes pour le texte à écrire au marqueur
  • silver/silver, donc sans impression, la couleur visible dans la zone imprimable étant celle de l'aluminium servant à la métallisation
  • sérigraphiée avec 1 seule couche d'aplat blanc, lisse et brillante, pour impression thermique. L'aplat va généralement du bord jusqu'au diamètre Ø 22 mm
  • sérigraphiée avec 2 couches d'aplat blanc, la première directement sur la surface du disque servant d'apprêt pour la seconde, poreuse et rêche, pour impression jet d'encre. Il y a quelques années, l'aplat s'arrêtait au diamètre Ø 34 mm sur la plupart des produits en vente, aujourd'hui il va généralement jusqu'au diamètre Ø 22 mm ("full surface")
  • sérigraphiée avec couche spéciale "Watershield" ou "Aquashield" destinée à l'impression jet d'encre tout en se rapprochant de par son aspect lisse et brillant, de l'aspect des CD pressés et imprimés offset. Cette variété luxueuse et chère connaît cependant des limites pour l'impression de couleurs sombres.

 

Capacité des CD-R Ø 12 cm et Ø 8 cm

Les CD-R ont été lancés sur le marché en 1988 par Philips et Sony, et ils répondaient au Cahier des Charges "Orange Book". Ses spécifications imposaient la compatibilité avec les CD-audio pressés qui suivaient le cahier des Charges "Red Book" et avec les CD-ROM qui suivaient le cahier des Charges "Yellow Book", afin que les CD-R gravés puissent se substituer aux originaux pressés et être lus sur les mêmes lecteurs.

La capacité des premiers CD-R Ø 12 cm était de 650 Mo, ce qui correspondait à 74 minutes de musique sur les CD-Audio.  Avec les progrès continuels de la technologie, on est passé à 700 Mo et 80 minutes de musique, puis certains fabricants ont même poussé leur capacité à 800 Mo, puis 900 Mo et enfin jusqu'à 1,2 Go.

Le problème de la compatibilité des disques et des lecteurs a stoppé cet accroissement, car les lecteurs vendus dans le commerce répondaient aux cahiers des charges Red Book et Yellow Book et ne reconnaissaient plus les disques au-delà de 700 Mo. Les clients qui utilisaient des disques surcapacitaires ne pouvaient plus les diffuser ou les vendre, personne ne pouvant les lire. C'est pourquoi cet épisode est clos.

Les CD-R Ø 12 cm ne sont plus diffusés aujourd'hui qu'avec une capacité de 700 Mo.

Les CD-R Ø 8 cm ont une capacité de 180 Mo.

Vitesse de gravure

La vitesse de gravure est exprimée de façon courant par le nombre de "X", valeur correspondant à un débit de 150 Kbytes (150 Ko) par seconde, qui était et qui reste encore le débit de lecture d'un CD-Audio. Cela correspond à une durée de 80 minutes pour un CD-Audio plein.

 

Les débits n'ont cessé d'augmenter :

2 X =   300 KB/s                   40 minutes
4 X =   600 KB/s                   20 minutes
16 X =    2,4 MB/s                    5 minutes
24 X =    3,6 MB/s                 3,4 minutes
32 X =    4,8 MB/s                 2,5 minutes
48 X =    7,2 MB/s                 1,7 minutes

Mais il est conseillé d'être prudent avant de tabler sur des valeurs élevées : en effet, plus la vitesse de gravure et donc le débit de données augmente, et plus le risque d'erreurs de gravure monte en flèche. Quand l'erreur concerne entre 3 et 5 secteurs contigus (nous parlons de taille de plage de quelques microns) l'erreur ne peut plus être corrigée et le disque peut être mis à la poubelle à la fin de la gravure.

Pour la gravure de CD audio, et en particulier pour la gravure du master, il est conseillé de se limiter à une vitesse de 4 X. En CD-ROM, on peut monter beaucoup plus haut, mais seulement après avoir contrôlé la première gravure. De toutes façons, les graveurs récents commencent par tester l'aptitude à la gravure du disque vierge et réduisent automatiquement le débit trop haut programmé par l'opérateur.

 

Redevance SORECOP

Tous les supports optiques de données vierges doivent supporter une redevance à la SORECOP (filiale de la SACEM) dont la hauteur dépend de la capacité du support. Cette redevance est payée par l'importateur-revendeur en France (l'acheteur privé si import direct), et son montant et mode de calcul sont réactualisés régulièrement et publiés au Journal Officiel.

Autorisation de reproduction mécanique par la SDRM

La reproduction mécanique de musique et de films, que ce soit par pressage en usine ou par gravure (gravage) de disques vierges, dès lors qu'il s'agit de plus d'une copie de sauvegarde à usage personnel, est sujette à l'autorisation préalable des sociétés de protection de droits d'auteur, en France de la SDRM, subdivision de la SACEM, en Allemagne de la GEMA, en Suisse de la SUIZA, en Belgique de la SABAM…

Les presseurs et duplicateurs du monde entier livrant en France n'ont pas le droit d'exécuter la copie en nombre de "masters" remis par les clients producteurs si ceux-ci ne sont pas en mesure de prouver l'existence d'une autorisation de la SDRM, explicite pour cette production, tant en ce qui concerne l'identité de l'œuvre (nom du volume, nom des morceaux, noms des auteurs et compositeurs, etc.) que la quantité des copies à réaliser.

La Loi correspondante et la pratique concrète de son application économique et pénale avec l'appui massif des pouvoirs publics rendent très hasardeuse la transgression de cette règle, même quand le fautif est situé à l'étranger.

 

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